QUAND LE JOURNAL "LA MONTAGNE" PARLE DE JEAN-FRANCOIS
La cité du Vent sort à peine la tête du brouillard, un moment privilégié pour le chasseur d’images et l’amoureux des paysages du Cantal, Jean-François Ferraton. - SAINT FLOUR Photo
Toujours à la recherche de la « belle lumière », Jean-François Ferraton arpente sans relâche Saint-Flour et ses alentours. Un territoire qu’il connaît par cœur et pourtant, la lassitude n’a pas de place chez ce passionné de l’image.
Son rêve de gosse, Jean-François Ferraton l'a réalisé en 1986. À 30 ans passés, le comptable de formation décide de changer de vie et de se consacrer pleinement à son loisir préféré : la photographie.
Dans la foulée, le Sanflorain crée sa boutique dans la cité du vent. L'aventure peut démarrer.
« J'ai toujours eu ça dans la tête, confesse-t-il aujourd'hui. Gamin, j'aimais déjà la photo, je voulais faire ça… »
Mais « l'assurance d'avoir un métier » plus conventionnel pousse le jeune homme à suivre le cursus d'une école de commerce lyonnaise, puis à devenir comptable pendant près de dix ans. C'est d'ailleurs durant ses études qu'il va apprendre les ficelles du travail… de photographe, dans le club photo de l'école.
« Gamin, j'aimais déjà
la photo, je voulais faire ça »
Depuis 26 ans, la passion et la soif d'apprendre n'ont pas quitté Jean-François Ferraton, toujours enclin à se perfectionner ou à découvrir de nouvelles techniques lors des stages professionnels auxquels il participe chaque année, lui, le membre actif du Groupement national de la photographie professionnelle (GNPP).
« Pour faire une belle photo, il faut deux choses : un regard, c'est-à-dire l''il du photographe, et un sujet », analyse le Sanflorain. Beaucoup d'instinct et surtout la quête du bon endroit au bon moment font le reste.
« Il est important de bien connaître les alentours, pour savoir où il faut aller et à quelle heure, pour réussir son image. Je me balade très souvent dans les rues de Saint-Flour et aux alentours. Je cours toujours après la belle lumière. »
Meilleur portraitiste de France
Cette belle lumière, si précieuse et parfois insaisissable, Jean-François Ferraton la maîtrise dans son studio, au c'ur de la cité historique, rue Marchande.
Plus les années passent et plus il se plaît à travailler dans son atelier, loin des caprices du soleil et de la luminosité. Il se sent même désormais davantage portraitiste. Une spécialité qui lui a valu la reconnaissance de ses pairs avec, à la clé, trois titres de Portraitiste de France, dont le dernier obtenu en 2001. Un label national récompensant la qualité de son travail.
« J'aime la sensibilité des gens. Et pour que la photo dégage cette émotion, il faut d'abord installer une situation de confiance avec le modèle. Qu'il oublie complètement la présence de l'appareil. Ensuite, il faut parvenir à capter le moment juste. Ce petit moment de complicité, entre parents et enfants quand il s'agit, par exemple, d'un portrait de famille. »
À un peu plus de 60 ans, Jean-François Ferraton est toujours aussi passionné par son métier. « Je n'ai pas du tout envie de m'arrêter. Mon seul regret, c'est d'avoir commencé la photo un peu tard… »
Kevin Lastique
kevin.lastique@centrefrance.com
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